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To have and to hold
23 mai 2007

La Leçon de Piano, de Jane Campion

Film revu (2ème fois) très exactement mardi dernier. Un de mes films préférés, évidemment !! Et étant donné que ce n'est pas un navet, qu'il est sublime et qu'il a gagné la Palme d'Or au festival de Cannes 1993 (Jane Campion est la seule réalisatrice femme à l'avoir reçue, bande de machos) je me suis dis qu'un petit article dessus ne pouvait pas faire de mal.

Résumé (du début) de l'intrigue : La Leçon de Piano raconte l'histoire d'Ada, une jeune veuve écossaise envoyée avec sa fille Flora en Nouvelle-Zélande afin d'épouser un colon, Alistair Stewart. Muette depuis l'âge de six ans, Ada a recours au langage des signes pour s'exprimer (sa fille est son interprète)...et à son piano. Insensible à cette passion, son mari abandonne l'instrument sur la plage où il a été débarqué, puis l'échange contre des terres à leur voisin George Baines, un rustre illettré et solitaire. Devant la détermination de son épouse à vouloir récupérer son bien, Alistair lui propose de donner des leçons de piano à George. Baines, attiré par Ada et sa musique, lui proposera de regagner son piano touche par touche, par le biais d'un marché...spécial (je ne dirais pas quel genre mais vous pouvez deviner avec vos esprits pervertis). A suivre...........(suspens...)

D'autres trucs en gros : ce n'est pas un film humoristique; il y a quelques passages heureux (voire drôles) mais l'atmosphère générale est tout de même glauque (gore :) ). Il y a une scène en particulier que je ne supporte pas de voir; les passages en noir et blanc du montage ci-dessus vous permettent de voir "l'après", l'avant et le pendant sont un peu atroces (après faut voir votre propre taux de résistance à ce genre de vision...). En dehors du fond, La Leçon de Piano est sombre par sa forme, dans les couleurs représentées : aucunes pointes vives, seulement des teintes neutres et ternes comme le beige, le marron, le bleu-gris, l'ocre-orangé-ternisé, le noir...Le piano constitue la seule touche "vivante". Second point, le film traitant d'une pianiste, la musique est fondamentale ici (voir même plus que dans Moulin Rouge;...sacrilège ?). La BO composée par Michael Nyman est époustouflante, vous pouvez entendre ci-dessus le thème principal, The Heart Asks Pleasure First. Dans son avant-propos, il explique qu'il a dû se mettre dans la peau d'Ada pour la composer, faire une musique qui lui irait et coulerait de ses doigts comme une évidence. Il me semble qu'il a réussi, même très bien. Jane aussi a réussi. Parmi ses tours de forces nous pouvons remarquer après avoir déjà vu le film une fois, qu'il y a une infinité d'éléments et symboles annonceurs de la suite, ce qui provoque un peu une atmosphère de malaise-ironique-et-surtout-Fataliste. En conclusion : un film magnifique, émouvant, musical, marquant, sensuel, gore (je devais le mettre), sombre, atypique, intemporel....

"What a death. What a surprise! What a chance. My will has chosen life..."

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